Thermes - Hammam

Tenant Kyo par la taille devant lui, il le fit avancer dans la pièce embuée, dévorant sa gorge de baiser et morsures.

"J'espère que ma queue est encore en état de marche ..."

Saloperie de barbie.

Ses doigts défirent la ceinture de Kyo, l'aidant à se dessaper.

Kyoji se dépêtra de ses vêtements et retira à contre coeur ses super lunettes de soleil ultra branchées qui d'habitude ne le quittaient jamais. Mais ce truc faisait de la buée alors ...

- "Je pense que ça va aller ... Je vais la réanimer sinon."

Il avança dans la pièce et soupira. L'atmosphère était moite, il avait un peu de mal à respirer.
Il se détourna pour s'accrocher aux épaules d'Otani et se laissa finalement tomber à genoux pour se pencher sur le problème.

- "Elle renaît !" Rigola-t-il en déposant délicatement ses lèvres à l'extrêmité du membre.

Otani rigola, ses mains dans les cheveux du garçon.

"Tu es si doué ... "

Une véritable petite infirmière.
Il le rattrapa sous les aisselles et le remonta a son niveau, déposant ses lèvres sur ses joues. Ses bras entourèrent son corps fin, le serrant rien que pour le plaisir de sentir la différence qu'il y avait entre eux.
Kyoji, c'était pas sa poupée, c'était son ange noir ... il venait de décider.

Kyoji pencha la tête sur le côté et plissa les yeux comme si ces deux gestes combinés allaient soudain lui ouvrir la porte des pensées de Shige.
La porte était trop lourde pour sa simple force, décida-t-il.

Il picora ses lèvres de baisers. Tant que sa présence ne lui était pas interdite, il saurait s'en contenter.

- "T'aimes pas les pipes ?"

Il le relevait toujours lorsqu'il s'apprêtait à lui en faire une ...

"Je veux pas te voir en faire, c'est tout."

Qui sait comment il réagirait à la langue experte du garçon sur la partie la plus sensible de son anatomie. Il n'était pas sur de maitriser, donc il préfèrait oublier.

Ses doigts errèrent dans la gorge du garçon avant qu'il ne lui enleve ses derniers vetements, un sourire aux lèvres.

Kyoji fit la moue.
Ben oui mais non.

- "Et ben tu fermes les yeux."

Il lança un regard d'avertissement à Shige. De ceux qui voulaient dire "ne dis rien sinon je me tire et tu te finis à la mains et t'auras bien perdu entièrement ta journée"

Puis il le poussa contre un banc, l'y faisant asseoir. Il s'agenouilla entre ses jambes et referma sa bouche sur le membre violenté.
Il savait faire, il avait un bac de pipes et ouais ...
Merci Nagoshi, sale connard.

Shige soupira et glissa sa main sur la nuque du garçon, le regard ancré sur le mur d'en face. Ce qu'il était buté ...
Bientôt la langue experte de Kyoji lui arracha quelques tremblement et ses doigts se resserèrent progressivement autour de sa nuque, jusqu'à lui imposer complètement le rythme qu'il avait choisit. Aleatoire. Violent. Profond.
Il le dirigea ainsi jusqu'à ce qu'il se sente arriver près de sa limite.

Il redressa enfin le garçon et le saisit d'autorité par la taille, le retournant dos à lui, plaqué entre son torse et le mur carrelé.

Ok ... Kyoji savait parfaitement comment le faire sortir de ses gongs ...

Il posa ses lèvres sur la nuque gracile du garçon et mordit sauvagement dedans, avant de l'embrasser avec une frénésie qui n'était pas la sienne habituellement.
Ses doigts se refermèrent autour des poignets de Kyo alors qu'il le pénétrait brusquement, incapable de se retenir plus longtemps.

"- Tu me rends fou ... je déteste ne plus me controler ..."

Ses lèvres glissèrent dans sa gorge, la couvrant de baisers et de petits suçons.
Ce jour-là, il avait envie de marquer son corps entier comme lui appartenant.

Kyoji ne répondit pas, les deux mains et le front appuyés contre la paroi.
Il endurait la douleur en silence et le manque de contrôle de Shige c'était ... Quelque chose de précieux.

Il ne pouvait pas imaginer à quel point lui même pouvait souffrir de ses silences. De son désintérêt profond pour la vie. Parce que dans cette vie, il y avait lui ...
Et que quoi qu'il dise ou fasse, il restait étranger à la sienne, incapable de pénétrer la bulle de non-dits qui entourait Otani.
Pour lui il n'était qu'un nom, une enveloppe charnelle, un ton sarcastique, des sourires, des mots doux ...

Il se décolla du mur et agrippa le bras de Shige, y plantant férocement ses ongles.

- "Sale ... Con ..."

La tête baissée sur ses pieds, il griffa le carrelage détrempé.

"Ouais ... il y a surement de ça ..."

Otani serra un peu plus fort le corps de Kyoji, se souciant peu de lui faire mal, tant qu'il lui faisait du bien par dessus.
Il se retira et le pénétra de nouveau, jusqu'à la garde, regrettant presque de ne pas pouvoir aller encore plus loin.
Il le pilonait si fort que si son bras n'avait pas entouré sa taille, il se serait retrouvé systématiquement projeté contre la paroi.

Puis ses mouvements se transformèrent en quelque chose de plus langoureux, profond, presque dominateur.
Sa façon de tenir Kyoji lui interdisait le moindre mouvement.

Cette pièce était d'une chaleur moite et etouffante ... parfaite ...

Kyoji expira lentement. Il ne sentait plus son bassin, ni ses jambes, ni ses bras ni rien du tout.
Il s'affaissa contre Shige, les mèches brunes lui recouvrant la presque totalité du visage.

Il contempla le sang qui coulait contre sa cuisse et se mêlait aux rigoles d'eau pour disparaitre par le trou au milieu de la pièce.
Comme ça ...

- "Je te déteste ... "

Shige se libéra enfin mais garda le garçon contre lui. Il ne se retira pas non plus.
Ses doigts glissèrent sur le ventre de Kyoji, puis ses cuisses avant de remonter sur son sexe. A peine l'effleura-t-il que Kyoji éjacula à son tour.

"- Malheureusement ... je ne contrôle pas tes sentiments ...", souffla-t-il contre sa machoire.

Il desserra un peu son étreinte et amena Kyoji jusqu'au petit jet d'eau chaude.

Kyoji se détourna dans les bras de Shige pour crisper ses doigts sur sa nuque, cherchant sa bouche, les yeux devenus aveugles par le mélange de plusieurs substances liquides.

- "Si tu les contrôles ... Tu contrôles tout, sale enfoiré ... Si tu me quittes je te bute, t'as compris ...

Il se dégagea un peu brutalement et tomba à genoux sous le jet. Ca faisait mal putain ... Il allait pas marcher avant au moins une demi heure.

Shige resta debout derrière le garçon. Il aurait des poches pour y enfouir ses mains, ou une clope que ça ne lui aurait pas déplu. Mais rien de tout ça.

Il se baissa au niveau de Kyoji et posa une main sur chacune de ses cuisses.

"Alors me donne pas de raisons de te quitter ..."

Il déposa un baiser sur sa joue et se redressa.

"Besoin d'aide ou ça ira ? Tu sais que je peux te porter jusqu'à la fin de mes jours ... ou presque ...", lâcha-t-il, mi-figue, mi-raisin.

Kyoji resta silencieux, à genoux dans la flotte et la tête baissée à tel point que son menton touchait le haut de sa poitrine.

- "Tire toi ..." Murmura-t-il, presque inaudible.

Shige saisit le menton de Kyoji par derrière et l'obligea a lever la tête vers lui.

"Le sale con que je suis va rester dans le coin ... pars pas sans moi Kyoji ..."

Il laissa errer ses lèvres au coin de celles du garçon et retourna s'assoir derrière, sur un des larges bancs brulants, le regard fixé sur le dos de Kyoji.

Kyoji resta un long moment dans la même position. Il s'écoula une heure ou deux, voire un peu plus. Ou un peu moins, il avait perdu le compte. Avant qu'il ne tente de se remettre debout.

Bon d'accord, il avait encore mal mais ça devrait aller. Il n'allait pas non plus agir comme si c'était la première fois. C'était bien mignon tout ça mais tout de même.

Il s'étira et sentit la moitié de ses os craquer au passage puis se résolut à se retourner pour faire face à Shige.
Il s'approcha de lui, le pas lent, et saisit son visage à deux mains pour le contraindre à poser son front contre son ventre. Ses doigts glissèrent dans les mèches trempées tandis qu'il le berçait doucement.

Les mains de Shige se posèrent sur les cuisses de Kyoji, juste en dessous de ses fesses alors qu'il ravalait un soupir. Ou autre chose.

Il ferma les yeux, se laissant porter par les doigts de Kyoji, l'odeur, la texture de sa peau. C'était quelque chose qu'il voulait garder.Absolument.

Il se sentait comme le devoir de toujours le protéger, de loin, de ne jamais s'investir trop, d'agir presque en ombre protectrice. Mais au final, il savait que Kyoji le protégeait tout autant ...
C'est pourquoi il se laissait bercer, au lieu de le prendre d'office contre lui.

Kyoji se pencha et posa ses lèvres sur le sommet du crâne de Shige. Ses mains retombèrent sur les épaules du garçon, ses bras et ses mains contre sa peau.

Il glissa ses doigts sous son menton pour le forcer à relever la tête. Le sourire qu'il affichait alors passait pour être très étrange, comme tous ses actes en général.
Il se pencha, presque cérémonieusement, pour l'embrasser, ses gestes devenant de plus en plus fébriles à mesure que les secondes s'écoulaient.

Shige mêla lentement sa langue à celle du garçon, le laissant tout d'abord controler le baiser, avant d'inverser les roles, puis de les répartir. Egalité.

Ses mains quittèrent les cuisses de Kyoji pour se poser de chaque côté de sa tête. Ses grandes mains ... c'était comme si il allait pouvoir broyer le crane du garçon, rien qu'en appuyant, un peu.

Il l'embrassa longuement, profitant juste du souffle de Kyoji se mêlant au sien, et finit par se redresser. Cette fois, c'était lui qui dominait le garçon, mais il ne rompit pas le baiser pour autant.

"- On y va."

Il attrapa d'autorité Kyoji par la taille, ramassa leurs vetements et quitta la pièce en sa compagnie.

(sortent)